Daniel Peter developpe une strategie innovante pour se démarquer de la concurrence.
Dès 1880 il produit son chocolat au lait dans des formes pratiques à utiliser, à transporter et à conserver. « Delta Peter » (delta – la lettre « D » en grec ancien, un triangle en majuscule) en forme innovante d’un triangle équilatérale est prévu pour dilution dans la tasse. Deuxième type de chocolat nommé « Gala Peter » (gala signifie lait en grec ancien) est prévu pour manger à la main sous la forme de tablettes ou des « croquettes », petits disques circulaires.
En 1895 Daniel Peter depose ces deux marques qui feront sa fortune.
Grâce au « meilleur lait des Alpes suisses », le chocolat de Daniel Peter remporte de nombreuses médailles lors des expositions internationales.
Le tournant des 19e et 20e siècles est une période de véritable prospérité pour l’économie suisse et pour l’industrie chocolatière. Cela coïncide avec une ère de développement du tourisme en Suisse. Les milliers de touristes fortunés du monde entier ont la possibilité de découvrir et d’apprécier cette spécialité. Daniel Peter présente son chocolat comme un aliment « particulièrement nourrissant, très digeste, idéal pour les enfants au petit-déjeuner » ou encore « le meilleur pour les promeneurs et les touristes ». Dans sa publicité, il affiche des scènes idylliques de vaches sur des prairies verdoyantes et de hauts sommets montagneux pour convaincre les Suisses et les touristes.
François, le fils de Daniel (né en 1866), est voyageur de commerce et représentant pour le compte de l’entreprise paternelle.
Après un stage à la chocolaterie Menier à Paris, François doit encore apprendre allemand pour sa nouvelle activité, afin de pouvoir parcourir toute la Suisse. Bien qu'il soit un vendeur talentueux, son père lui enseigne les bases du métier et le guide à distance. François devient un confident de Daniel, avec qui il partage ses soucis financiers et ses problèmes d'affaires.
L'entreprise de Daniel se développe et gagne de nouveaux marchés en Angleterre, en France, en Allemagne et aux États-Unis.
Malgré son succès, la situation financière de Daniel Peter reste difficile. La concurrence dans le secteur du chocolat reste féroce. D’autres fabricants de chocolat tentent de copier la recette de chocolat au lait de Daniel. Après de longues négociations Peter trouve un nouveau partenaire commercial avec le capital nécessaire pour agrandir la fabrique.
Le 2 février 1901 Danier inaugure sa deuxième usine à Orbe et ensuite, en 1904 fusionne avec la maison Kolher pour former la „Scocieté Générale Peter & Kohler“
Les affaires s’améliorent constamment, et la production doit être augmentée. Comme il n’y a plus de place pour une extension à Vevey, une nouvelle usine est construite à Orbe. La nouvelle fabrique offre des perspectives, et Daniel se lie d’amitié avec Jacques-Jean Kohler, le petit-fils d’Amédée Kohler, un autre pionnier du chocolat suisse, ce qui conduit ensuite à la fusion de ces deux fabricants.
Dès 1905 Peter et Kohler produisent du chocolat au lait pour Nestlé.
L’amitié de longue date entre Daniel et Nestlé conduit à un partenariat commercial. L’entreprise béneficie non seulement de la participation financierère de Nestlé, mais aussi de son réseau d’exportation mondial, déjà en place à cette époque.
Le succès mondial du chocolat suisse n'existerait pas sans les autres pionniers de l'époque.
François-Louis Cailler, 1819, Corsier sur Vevey
Philippe Suchard, 1826, Serrière
Jacques Foulquier, 1826, Genève
Charles-Amédée Kohler, 1830, Lausanne
Rudolf Sprüngli, 1845, Zürich
Aquilino Maestrani, 1852, Luzern
Johann Georg Munz, 1874, Flawil
Rudolphe Lindt, 1879, Berne
Robert und Max Frey, 1887, Aarau
Jean Tobler, 1899, Bern
Villars,1901, Fribourg
Camille Bloch, 1929, Berne & Courtelary
